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Drogues : usages et excès

Recherche de plaisir pour les uns, recherche de performances intellectuelles, physiques ou sexuelles, ou encore cérémonie initiatique pour les autres, l’usage de drogues se définit comme la consommation de substances psychoactives.

Certains médicaments prescrits par un médecin à des fins thérapeutiques peuvent être utilisés comme des drogues. À l’inverse, des drogues sont utilisées en automédication pour lutter contre le stress, l’anxiété ou l’insomnie. Les drogues agissent sur le cerveau et sur le corps, modifient le comportement, le psychisme, l’humeur et l’état de conscience.

L’usage des produits psychoactifs n’entraîne pas obligatoirement de troubles de la santé ou du comportement, il s‘inscrit souvent dans un « moment » de la vie.
C’est ce qu’on appelle l’usage expérimental ou occasionnel.

Des dangers sont liés à l’usage des drogues. L’usage expérimental ou occasionnel peut se transformer en usage nocif et provoquer des dommages psychologiques, physiques et sociaux pour le consommateur ou pour son environnement.

On parle d’usage nocif ou d’abus lorsque l’on constate :

une utilisation du produit dans des situations dangereuses pour soi ou pour les autres (la réalisation de tâches complexes comme la conduite d’un véhicule, par exemple)

des infractions répétées (par exemple la violence) liées à l’usage d’un produit

des problèmes personnels, de santé ou sociaux, causés ou amplifiés par l’utilisation des produits (dégradation des relations familiales, affectives, professionnelles)

l’incapacité de se passer d’un produit pendant plusieurs jours ou pour certaines activités.

Le stade de la dépendance s’installe quand l’usager ne peut plus se passer de consommer un ou plusieurs produits sous peine de souffrance physique ou psychique. Sa vie quotidienne est centrée sur la prise du produit, il est devenu dépendant.

Tous les produits abordés sur ce site sont illicites (à l’exception du tabac et de l’alcool qui sont réglementés). Leur usage et l’incitation à l’usage (art L 3421-1 et suivants
du code de santé publique), de même que la détention, le transport et le trafic (article 222-34 et suivants du code pénal) sont strictement interdits par la loi du 31 décembre
1970 et passibles de peines d’amende et d’emprisonnement. De plus, la conduite d’un véhicule sous l’emprise de produits illicites est passible de sanctions spécifiques (article L 235-1 du code de la route). En ce sens, des dépistages salivaires sont pratiqués.
L’orientation sanitaire et sociale (stage de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants, l’obligation de soins…) est privilégiée pour les usagers.

N’ajoutez pas aux risques de sanctions pénales, des risques pour votre santé

Attention : pour les femmes enceintes, toute consommation de drogues, licites ou illicites, peut entraîner de graves conséquences sur le foetus et sur le  développement futur de l’enfant.

Toute drogue, licite ou illicite, peut provoquer une dépendance

Avoir des repères, être le mieux informé possible, connaître les facteurs de risques et les effets, sont de bons atouts pour éviter le pire. Mais, parfois, être informé ne suffit pas.

Soyez vigilants dans vos attitudes et face aux produits que vous pourriez être amené à consommer. N’oubliez pas que l’usage de drogues altère la conscience et fait trop souvent oublier certaines règles de prudence : rapports sexuels non protégés (risque de contamination par le VIH, les hépatites et d’autres infections sexuellement transmissibles), conduite automobile dangereuse… Par ailleurs, toute consommation de substance psychoactive est susceptible d’entraîner ou d’aggraver des problèmes psychologiques.

Excés et dépendance

Sous le terme de toxicomanie, on a longtemps fait un amalgame de tous les comportements et modes d’usage, persuadés que le produit était à l’origine de tous les problèmes et que par conséquent la seule solution était un sevrage en vue d’une abstinence totale. La réalité est plus complexe.
Les dangers viennent autant des usages que des produits en eux-mêmes : consommer tous les jours du cannabis n’est pas moins dangereux que de fumer du crack une fois l’an, même si le crack est un produit a priori plus dangereux que le cannabis. La dépendance est un des risques majeurs de la consommation de drogues.

Nous sommes tous inégaux devant la dépendance physique ou psychologique. Certains deviennent « accros » plus facilement que d’autres. En tout état de cause, il faut souligner que la consommation compulsive, c’est-à-dire le besoin impérieux de prendre le produit, alcool et médicaments compris, doit alerter comme étant un signe de dépendance possible.
Un autre usage problématique, qui concerne l’usage occasionnel, est l’excès. Parce que les effets des drogues finissent par s’altérer, ou parce qu’on les ressent moins sous la force de l’habitude, de l’accoutumance, ou encore que leurs effets sont masqués par d’autres drogues (mélanges), on sera tenté de reprendre une dose, ou de prendre des doses trop fortes.
L’excès est difficile à contrôler, car on ne l’identifie pas facilement : on ne se dira pas dépendant, puisque l’usage reste limité dans le temps ou à certains moments (le week-end…). Pourtant, il révèle un usage problématique des drogues.

Vos réponses peuvent être des signaux d’alarme.

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